Dans un monde où les menaces numériques évoluent à une vitesse fulgurante, le gouvernement du Québec, sous la direction du ministère de la Cybersécurité et du Numérique (MCN), déploie une stratégie de défense robuste et proactive pour assurer la résilience de l’État face aux cyberattaques.
Au cœur de cette mobilisation se trouve le Centre gouvernemental de cyberdéfense, qui sert de centre de contrôle stratégique et opérationnel. La protection des systèmes et infrastructures numériques du gouvernement y est coordonnée avec précision et rigueur, et ce, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
Vous souhaitez en savoir plus sur cette équipe du ministère de la Cybersécurité et du Numérique? Découvrez le Centre gouvernemental de cyberdéfense.
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La cybersécurité : bien plus qu’une affaire de technologies
La cybersécurité, ce n’est pas seulement une histoire de pare-feu compliqués et de codes secrets! C’est davantage une question de vigilance collective et de collaboration qui concerne l’ensemble de la population. Dans cette optique, le MCN propose des avenues innovantes pour protéger nos données :
- Le Programme de prime aux bogues, lancé en 2022, a pour objectif d'identifier des vulnérabilités numériques des actifs informationnels du gouvernement du Québec. Il permet à la communauté internationale de chercheurs d’identifier ces vulnérabilités de manière éthique. En fonction d’un barème de récompenses conçu pour encourager la participation tout en maintenant des standards éthiques stricts, les participants reçoivent des primes en argent qui varient selon la criticité des vulnérabilités déclarées. La plateforme fonctionne avec des règles inspirées des meilleures pratiques internationales, créant ainsi un dialogue de confiance entre les experts et les équipes du gouvernement.
- La plateforme de signalement de vulnérabilité représente une autre avancée majeure dans la stratégie de cybersécurité du gouvernement du Québec. Développée par le MCN, elle offre un mécanisme transparent et sécurisé permettant aux citoyennes et citoyens d’identifier les failles potentielles dans les systèmes numériques gouvernementaux et de les signaler de manière anonyme, ce qui contribue à renforcer la résilience numérique des services publics québécois.
Lorsqu’il est question de cyberattaques, le gouvernement du Québec demeure toujours prudent au sujet des informations qu’il communique. D’abord, pour éviter de révéler des vulnérabilités ou des incidents qui pourraient être exploités par des personnes malveillantes, mais aussi en raison de la dynamique psychologique derrière les cyberattaques. En effet, communiquer certains types de données peut avoir pour conséquence d’encourager les cybercriminels à passer à l’acte, car ceux-ci ne sont pas uniquement motivés par des gains financiers : les facteurs psychologiques sont également très alléchants!
En fait, les pirates informatiques ne cherchent pas seulement à faire de l’argent. Parfois, ils veulent juste relever un défi ou tester leurs habiletés. C’est un peu comme s’ils voyaient les statistiques de cyberattaques comme une invitation à essayer de faire mieux que les autres. Voici quelques exemples de facteurs expliquant leur comportement :
- L’effet de défi : plus on parle d’attaques, plus certains se sentent interpellés : « Suis-je capable, moi aussi, de contourner la sécurité ? Cette information constitue une occasion pour les cybercriminels de tester leurs compétences.
- La normalisation du comportement : parler fréquemment du nombre d’attaques risque de les banaliser. Les cyberattaques passent alors du statut d’“acte exceptionnel” à celui de “phénomène presque ordinaire”. Cette normalisation peut réduire les barrières psychologiques qui empêchent normalement de passer à l’acte.
- L’effet de contagion : les statistiques détaillées peuvent involontairement servir de manuel technique. Un cybercriminel potentiel qui consulte ces données y verra moins un avertissement qu’une source d’inspiration et d’apprentissage. Chaque chiffre devient donc un mode d’emploi implicite.
Afin d’être transparent envers la population sans fournir des leviers d’exploitation aux cybercriminels, le gouvernement du Québec choisit de communiquer davantage sa capacité de résilience plutôt que ses vulnérabilités. Ainsi, il privilégie les messages de prévention, fait la promotion des méthodes de protection contre les cybermenaces et évite de divulguer des détails techniques sur ses stratégies de cyberdéfense.